CAN 2025 : Tour d’Afrique fashion for football

À Rabat et dans les villes hôtes, la Coupe d’Afrique des nations commence dès l’arrivée des sélections à leur hôtel. Avant même le premier coup de sifflet, les équipes africaines se sont mises sur leur 31, transforment halls et parvis en véritables podiums, affirmant identité, élégance et fashion power. Un vrai tour d’Afrique fashion for football.

Il fallait simplement y penser. Habiller les équipes aux couleurs de leur identité nationale était une évidence tant l’Afrique regorge de patrimoines culturels, de savoir-faire artisanaux et d’une créativité profondément ancrée dans son ADN. Source d’inspiration constante pour la mode occidentale, la mode africaine trouve avec la CAN un podium à sa mesure. En faisant de la Coupe d’Afrique des nations une scène de mise en lumière de cette richesse stylistique, l’organisation signe un véritable but… en pleine lucarne. A vous ce tour d’Afrique fashion for football !

Côte d’Ivoire : majesté en blanc et or

Les Éléphants ont littéralement imposé le silence. Costume manteau long, pantalon classieux, palette blanc et or somptueuse, étoffes brodées avec finesse : une allure royale, presque cérémonielle. Une tenue qui évoque la puissance, l’héritage et la noblesse, digne des grandes soirées d’apparat.

Sénégal : la pureté du monacal

Les Lions de la Teranga ont choisi la voie de l’épure. Blanc immaculé, lignes sobres, aucune surcharge. Seul l’écusson du Sénégal vient signer la tenue, comme un bijou discret mais symbolique. Une élégance minimaliste, presque spirituelle, qui impose le respect par la simplicité.

Mozambique : le chic graphique

Mention très stylée pour le Mozambique. Ensemble noir, coupe nette, allure contemporaine. Sur le devant des vestes, un arc-en-ciel créatif vient casser la rigueur du noir avec audace et modernité. Une signature visuelle forte, presque arty, qui fait mouche et affirme une élégance urbaine, résolument actuelle.

Burkina Faso : l’artisanat joyeux et libre

Coup de cœur pour le Burkina Faso et son esprit résolument cool. Tuniques aux couleurs pastel, pantalon blanc, coupes fluides : une mode vivante, solaire, où l’artisanat dialogue avec la modernité. Réactif, joyeux, assumé — un vestiaire qui respire la liberté et l’optimisme.

Nigeria : le vert iconique, version power look

Fidèles à leur vert légendaire, les Nigérians ont, une fois encore, imposé leur charisme naturel. Tuniques richement brodées, port altier et surtout ce pantalon cigarette ultra fashion qui modernise la silhouette traditionnelle. Un équilibre parfait entre héritage et audace contemporaine. Le Nigeria ne défile pas, il domine le podium.

Bénin : le flow monacal

Le Bénin confirme son sens du style avec un bicolore monacal d’une élégance redoutable. Longues tuniques parfaitement coupées, turban coordonné, jean noir en contrepoint : une silhouette moderne, libre, portée par ce flow qui signe un ADN assumé — celui de la créativité, de la mode, du style et du bonheur.

Comores : le chic cérémoniel

Les Comores, elles, ont brouillé toutes les frontières entre vestiaire sportif et vestiaire cérémoniel. À l’entrée de leur hôtel, les joueurs apparaissent en kamiss immaculés, délicatement brodés, rehaussés d’aqads aux accents marocains. Le fez, subtilement bordé d’or, vient parachever des silhouettes audacieuses, élégantes, presque hors du temps. On est loin du stade, et pourtant au cœur d’une fierté affirmée.

Zimbabwe : le costume manifeste

Le Zimbabwe a fait le choix de la rigueur chic. Costume parfaitement taillé, lignes nettes, et une relecture graphique des couleurs du drapeau national, dominée par le célèbre oiseau jaune. Sans étoile rouge, mais avec ce supplément d’âme qui transforme le formel en déclaration de style. Do chic, tout simplement.

Mali : L’élégance silencieuse

Le Mali, fidèle à lui-même, joue la carte de l’authenticité discrète. Un ensemble traditionnel blanc, apaisé, rehaussé d’une tunique ouverte aux larges rayures bleues et fines rayures grises. Une élégance silencieuse, enracinée, qui parle de transmission, de respect et de temps long.

Quant au Maroc, son identité est partout. Imprimée dans les matières, les coupes, les couleurs, les détails. Une signature forte, visible, assumée, qui traverse cette CAN comme un fil rouge. À Rabat, le pays hôte ne se contente pas d’organiser : il impose un style, une vision, et rappelle que le football africain peut aussi être une scène de mode, d’expression et de fierté culturelle.