Laila Aziz : quand le pantalon à trois bandes entre en haute couture
Qui a dit que le pantalon à trois bandes n’avait pas sa place sur les podiums de la haute couture ? Certainement pas Laila Aziz.
As des as de la mode et de la création, Laila Aziz s’est affichée récemment dans un pantalon Adidas rouge, alors qu’elle dirigeait un shooting mode. Une image forte, assumée, presque manifeste. Plus qu’un look, une leçon de style. Un véritable hymne à la mythique marque aux trois bandes, propulsée ici au rang de pièce couture.
Fondée en 1949 par Adi Dassler, Adidas a imposé dès ses débuts les trois bandes comme une signature visuelle pensée pour la performance sportive, avant de devenir un symbole universel de style. Le pantalon à trois bandes, né dans les années 1960 sur les terrains d’entraînement, a d’abord été porté par des icônes du sport comme Franz Beckenbauer, la légende du Bayern Munich dans les années 60/70, avant de conquérir la rue, la pop culture et les podiums. Madonna, Rihanna, et bien d’autres figures internationales l’ont ensuite hissé au rang de pièce culte, brouillant définitivement les frontières entre sport, mode et luxe.
Car Laila Aziz aime la mode, et cela se voit. Fashion designer accomplie, elle est à la tête de « Kayat », sa marque éponyme, inspirée visiblement du nom de son mari REDONE, alias Nadir Khayat. En darija, khayat signifie tout simplement couturier. Un nom juste, évident, presque programmatique. La marque habille aujourd’hui des stars d’Hollywood, confirmant une vision où savoir-faire, glamour et modernité se rencontrent.
Laila Aziz aime le luxe, profondément. Mais rien ne lui résiste, et surtout, elle ne résiste à aucune inspiration, aucune audace vestimentaire. Dior, Vuitton, Chanel, et surtout Schiaparelli, dont elle ne rate aucun défilé, parée de la tête jusqu’aux pieds des collections oeuvres d’art de la griffe italienne. Elle sait incarner la haute couture avec une aisance rare, naturelle, instinctive.
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Et lorsque Laila Aziz s’autorise des mariages entre luxe et symboles du sport, on craque. La tendance n’est pas nouvelle, certes. Mais quand une muse du luxe la maîtrise avec autant de précision, même les it-girls observent et s’inclinent. Car ce genre d’exercice stylistique n’est clairement pas fait pour tout le monde.
La recette ? Un luxe raffiné, non négociable. Un soupçon indispensable de quiet luxury. Puis une pièce sport, iconique, chargée de sens, ici, le pantalon à trois bandes. Pour pousser le look encore plus loin, les cheveux doivent être irréprochables : brushing libre mais maîtrisé, ou ce chignon nonchalant que Laila Aziz incarne à la perfection. La pièce sport s’impose, équilibrée par un perfecto en cuir, un chemisier en soie ou un cardigan chic. Aux pieds ? Jamais autre chose que des talons hauts : escarpins ouverts ou sandales fines, véritable signature du sportouch sophistiqué.
Aujourd’hui, le pantalon à trois bandes est une pièce maîtresse du dressing, chez les jeunes comme les moins jeunes. De vêtement de sport à manifeste mode, il est devenu une icône à part entière, la marque aux trois bandes, comme on dit la marque à la virgule pour Nike. ÇAMARCHE pour Laila Aziz qui nous donne le message suivant : le sport peut être couture, la rue peut être luxe et le style, lorsqu’il est sincère, n’a aucune frontière.
