Quatre Marocaines en tête d’affiche au padel

Le padel cartonne dans le monde et le Maroc n’y échappe pas. Le pays compte déjà des icônes du Padel au féminin qui brillent sur les courts vitrés de Casablanca et Marrakech. Rita Atik, Zainab El Houari, Oumaima Aziz et Lamiae Aziz sont les nouvelles stars de l’autre petite balle jaune.

Le padel marocain, un nouveau terrain de jeu pour les femmes

Longtemps dominé par le tennis, le paysage sportif marocain s’ouvre à une discipline plus jeune, plus accessible et résolument moderne : le padel. Né en Espagne, ce sport hybride (entre tennis et squash) a conquis le royaume à une vitesse impressionnante. Les clubs poussent à Casablanca, Rabat, Tanger ou Marrakech, soutenus par la Fédération Royale Marocaine de Tennis (FRMT) qui intègre désormais le padel à ses compétitions officielles. Et dans cet élan, les femmes prennent leur place.

Depuis deux ans, les tournois féminins se multiplient : Dislog Maroc Padel Masters, RedMed Premium Padel Tour ou encore la Pink Padel Cup, première compétition 100 % féminine organisée à Casablanca. L’ambiance y est festive, le niveau en progression constante, et les joueuses marocaines commencent à se distinguer sur le plan national et régional.

Rita Atik, la pionnière

Difficile de parler du padel féminin marocain sans citer Rita Atik. Ancienne joueuse de tennis professionnelle, passée par le circuit ITF, elle fait partie des premières à avoir pris le virage du padel au Maroc. Dans une interview accordée à Luxe Radio, elle est décrite comme « numéro 1 marocaine » de la discipline.
Elle y affirmait :

 Si la pratique du padel se structure au Maroc, un système académique aiderait à son développement.

Une phrase qui résume parfaitement sa vision : construire les bases d’un sport encore jeune, former les joueuses, et instaurer un cadre professionnel. Atik participe régulièrement aux plus grands tournois du royaume, du RedMed Premium Tour à la Pink Padel Cup. Son profil d’ancienne athlète de haut niveau lui apporte la rigueur et la lecture tactique nécessaires pour dominer les compétitions locales. Son nom revient systématiquement sur les podiums, et son influence dépasse le court : elle est aujourd’hui l’un des visages du padel marocain.

Zainab El Houari, la révélation

Son duo formé avec la Néerlandaise Maaike Helmy a marqué les esprits en remportant la première édition de la International Pink Padel Cup, organisée en octobre 2025 à Casablanca. L’événement, relayé par Aujourd’hui le Maroc et Libération, mettait en avant la vitalité du padel féminin et l’engouement du public. Cette victoire symbolise la montée en puissance d’une génération de sportives locales, soutenues par des partenaires comme Cupra et Dislog, qui misent désormais sur le padel pour représenter un mode de vie dynamique et inclusif.

El Houari fait partie des nouvelles têtes d’affiche d’un circuit encore jeune, mais déjà prometteur.
Sa victoire à la Pink Padel Cup lui offre une reconnaissance méritée et prouve que la relève féminine marocaine est bien là.

Oumaima Aziz, l’expérience du terrain

Autre joueuse à suivre : Oumaima Aziz, régulièrement citée dans les tableaux féminins des compétitions FRMT. Issue elle aussi du tennis, elle s’est illustrée sur plusieurs tournois nationaux, notamment au Dislog Padel Masters où elle figurait parmi les finalistes avec Camélia Benabdeljalil.
Une paire solide, remarquée pour sa cohésion et son sens tactique. Les deux jeunes femmes représentent cette catégorie intermédiaire : pas encore professionnelles à plein temps, mais déjà très engagées dans la scène compétitive locale. Leur progression constante illustre la structuration d’un véritable championnat féminin.

Lamiae Aziz, la nouvelle génération

La quatrième joueuse de ce quatuor, Lamiae Aziz, s’est fait un nom lors du RedMed Premium Padel Tour de Casablanca, où elle a décroché la troisième place avec Meryem Lahlou.
Un résultat significatif dans un circuit dominé jusque-là par les paires mixtes ou étrangères.
Aziz incarne la nouvelle génération de padel féminin marocain : jeune, connectée, présente sur les réseaux et motivée à faire de cette discipline un sport populaire.
Son parcours témoigne d’un élan collectif : celui de joueuses prêtes à s’imposer dans une arène longtemps réservée aux hommes.