Les Lioncelles dans l’arène : le Maroc face au défi mondial de la Coupe du monde U-17 féminine
Elles joueront à domicile, sous les projecteurs du monde entier. Les Lioncelles de l’Atlas s’apprêtent à vivre leur plus grand test : la Coupe du monde U-17 féminine 2025, organisée au Maroc du 17 octobre au 8 novembre. Entre ambitions légitimes, pression populaire et adversaires redoutables, le tournoi s’annonce aussi exaltant qu’exigeant.
Un groupe relevé : Brésil, Italie, Costa Rica… et Maroc
Le tirage n’a pas été tendre : les Marocaines affronteront dans le groupe A des nations taillées pour le haut niveau. Le Brésil, fort de son ADN offensif et de son jeu explosif, reste un monstre sacré du football féminin. L’Italie, tactiquement redoutable, sait verrouiller et contrer avec efficacité. Quant au Costa Rica, souvent sous-estimé, il a déjà surpris dans plusieurs compétitions mondiales. Autrement dit : pour passer la phase de groupes, le Maroc devra livrer des matchs d’une intensité tactique et mentale maximale, avec une discipline défensive solide et une transformation rapide en attaque.
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Expérience et gestion du tempo
Certes, le Maroc n’en est pas à sa première Coupe du monde U-17 — l’équipe avait déjà participé à l’édition 2022. Mais jouer à domicile, avec un statut d’espoir continental, change tout. La pression du public et la couverture médiatique massive sont des atouts… ou des pièges. La clé sera la gestion des émotions, la lucidité dans les transitions et la capacité à rester concentrées sur 90 minutes, quel que soit le score. Les grandes équipes ne craquent pas dans les moments chauds : elles gèrent le tempo. Mondial U-17 : les 7 Lioncelles qui comptent bien rugir à domicile
Profondeur d’effectif et intelligence de jeu
Gagner un Mondial, c’est un marathon, pas un sprint. Au-delà du onze de départ, le banc de touche doit pouvoir peser sur les matchs. Les remplaçantes doivent être prêtes à changer le rythme, à apporter de la fraîcheur et à modifier la dynamique tactique selon les besoins. La polyvalence des joueuses — capable de basculer d’un 4-3-3 offensif à un 5-4-1 plus compact — pourrait être l’un des atouts majeurs des Lioncelles.
Chances réelles : entre rêve et réalisme
Objectivement, le Maroc n’entre pas dans le tournoi avec une étiquette de favorite, mais plutôt de challenger ambitieux. Estimation réaliste : passer la phase de groupes et atteindre les huitièmes de finale serait déjà une performance solide. Scénario optimiste : si la dynamique se crée, la confiance s’installe et les individualités s’expriment, les quarts de finale sont à portée. Quant à la victoire finale ? Difficile, mais pas impossible — surtout si les Lioncelles parviennent à combiner rigueur, fraîcheur et mental d’acier.
Le Maroc joue bien plus qu’un tournoi
Cette Coupe du monde ne sera pas seulement un test sportif. C’est une vitrine du football féminin marocain, une opportunité de prouver que le pays forme une nouvelle génération de joueuses prêtes à rivaliser avec les meilleures. À quelques années du Mondial 2030, cette aventure U-17 s’annonce comme un galop d’essai pour toute une vision : celle d’un Maroc où le foot se joue au féminin… et où chaque jeune fille peut rêver de marquer un but pour l’histoire



