La moisson du Maroc aux jeux islamiques de Riyad
Le Maroc confirme son ascension sur la scène sportive internationale. Après des performances remarquées aux derniers Jeux olympiques, en athlétisme, en boxe, ou encore en taekwondo, le Royaume continue sur sa lancée. À Riyad, lors de la 6ᵉ édition des Jeux de la solidarité islamique, les athlètes marocains ont signé une participation marquée par l’engagement, la progression… et les médailles.
Plus qu’un simple tournoi multisports, ces Jeux rassemblent 57 pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, dans une ambiance de compétition fraternelle. Et dans ce contexte, le Maroc s’est imposé comme l’un des poids lourds de la compétition.
Une moisson prometteuse
Le compteur marocain s’est activé dès les premiers jours avec des podiums dans des disciplines variées. Souvenez-vous, les années passées, les Jeux de la solidarité islamique étaient déjà un terrain d’expression pour les athlètes marocains. En 2013 à Palembang, le Maroc repartait avec 39 médailles (10 or, 15 argent, 14 bronze). En 2017 à Bakou, le compteur s’élevait à 27 médailles (7 or, 5 argent, 15 bronze). Et en 2021, à Konya en Turquie, le Maroc réalisait son meilleur score historique : 62 médailles au total (15 or, 13 argent, 34 bronze). Un crescendo net, constant, qui témoigne d’un projet sportif national de plus en plus structuré.
Cette année encore, la délégation marocaine affiche des ambitions solides. Dès les premières journées de compétition, plusieurs médailles sont venues confirmer la dynamique :
- Natation :
• Imane Houda El Barodi ouvre le bal avec une médaille d’or sur le 50 m brasse dames, première du genre pour le Maroc dans cette édition.
• Ahmed Yassine Fliyou décroche le bronze sur la même distance chez les hommes. - Futsal masculin :
• Les Lions de l’Atlas se hissent jusqu’en finale après une démonstration en demi-finale contre l’Arabie saoudite (6–3), avant de s’incliner face à l’Iran (0–5). Bilan : une médaille d’argent, mais surtout un statut de référence en Afrique confirmé. - Karaté :
• Chaïmae El Haïti brille dans la catégorie ‑55 kg et décroche une belle médaille d’argent après un parcours maîtrisé.
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Judo :
• Soumiya Iraoui, l’une des têtes d’affiche du judo marocain, complète le tableau avec une médaille de bronze en ‑52 kg.
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Une dynamique nationale de fond
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Depuis plusieurs années, les fédérations marocaines investissent dans la détection, la formation et l’encadrement professionnel des athlètes, hommes comme femmes. Des pôles comme l’INSEP Maroc ou les centres régionaux de performance forment un vivier en pleine ébullition. En juin 2023, l’INSEP s’est rendu à Benguérir (Maroc) pour signer officiellement un protocole d’accord avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Cette convention porte notamment sur : la structuration et le déploiement du Lycée d’excellence sportive de l’UM6P à Rabat. La promotion de l’excellence sportive et académique pour les jeunes talents marocains, issus de la diversité sociale. Ainsi que, la création d’une plateforme d’enseignement ouverte visant aussi la jeunesse africaine
À Riyad, cette dynamique se traduit par des podiums, mais aussi par la présence de jeunes talents encore peu connus du grand public, preuve que la relève est bien là, et qu’elle répond déjà présente dans les grandes compétitions. D’ailleurs, cette participation réussie s’inscrit dans un plan plus large : préparer Paris 2026 (Jeux de la Jeunesse), Dakar 2026 (JO africains) et surtout Los Angeles 2028. Les Jeux islamiques servent alors de laboratoire grandeur nature, pour tester les athlètes, construire des automatismes, affiner les stratégies.
Avec cinq médailles (1 or, 2 argent, 2 bronze) en quelques jours, le Maroc confirme une trajectoire ascendante sur le plan sportif. Loin des exploits isolés, c’est une dynamique collective, pensée, construite — et résolument tournée vers l’avenir. Les Jeux islamiques ne sont qu’une étape. Mais une étape franchie avec détermination, ambition et style.




