Salima, le déclic d’une coach en pleine conscience

Coach, mais pas robot. Salima n’est pas là pour vendre du rêve, mais pour réveiller les consciences. Derrière ses années de coaching en performance, il y a eu l’épuisement, le doute… puis le déclic. Aujourd’hui, elle accompagne celles et ceux qui veulent retrouver du sens, reconnecter avec leurs valeurs, et surtout : passer à l’action. Dans cet échange sans filtre, elle nous parle d’écoute de soi, d’alignement, et de cette puissance tranquille qui naît quand on choisit enfin de se respecter.

• Salima, comment ça marche le déclic ? Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer dans le coaching de vie et professionnel ? 

Le déclic n’est jamais soudain. C’est souvent un ensemble de signaux qu’on ignore… jusqu’à ce qu’ils deviennent incontournables. Pendant neuf ans, j’ai travaillé comme coach en performance professionnelle, dans un environnement très exigeant. J’étais une coach engagée, passionnée par l’accompagnement, mais je me suis oubliée dans la quête de résultats. Le stress a fini par toucher ma santé, et c’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel : un coach peut aider les autres à performer, mais si cette performance n’est pas alignée avec l’humain, elle finit par briser. Ce moment m’a poussée à devenir une coach plus consciente, tournée vers l’équilibre, la clarté intérieure et le sens. C’est ainsi que j’ai glissé naturellement vers le coaching de vie et le coaching professionnel, mais avec une approche plus humaine, plus vraie.

• Tu nous parles de prise de conscience et passage à l’action. Concrètement, comment ça marche ce moment où une personne décide enfin de changer ?

Le changement ne commence pas quand quelqu’un écoute un coach, mais quand une personne s’écoute elle-même. Une prise de conscience, c’est ce moment où quelque chose devient trop lourd, trop incohérent, trop éloigné de qui on est. Souvent, mes clients arrivent à ce point de rupture où continuer “comme avant” n’est plus possible. En tant que coach, mon rôle est de créer l’espace pour que ce déclic puisse émerger, puis d’accompagner le passage à l’action. Parce que le vrai coaching, ce n’est pas seulement comprendre ,c’est agir différemment. Et ce pas concret, c’est là que le coach devient un véritable catalyseur

• En tant que coach, tu accompagnes les autres à avancer… mais comment toi, tu avances ? Comment tu gères tes propres doutes, ta motivation, ton équilibre ?

Un coach n’est pas quelqu’un qui a tout compris : c’est quelqu’un qui continue de travailler sur lui-lui-même. J’ai moi aussi mes doutes, mes questionnements, mes périodes plus lentes. La différence, c’est que j’ai appris à les accueillir. J’avance grâce à des pratiques simples : l’écriture, la marche, la méditation. Être coach ne m’empêche pas d’être humaine au contraire, cela m’y ramène. Aujourd’hui, mon équilibre repose sur un principe : un coach qui s’écoute devient un coach plus juste. Je respecte mes limites, mes rythmes, et je choisis d’avancer avec conscience plutôt qu’avec précipitation.

• Entre vie perso et ambitions pro, on se perd souvent. Comment retrouver un vrai alignement, sans culpabilité ni pression de “réussir” ?

L’alignement commence quand on arrête de vivre selon les injonctions extérieures. En coaching, je vois souvent des personnes qui cherchent à “réussir”, mais selon des normes qui ne leur appartiennent pas. Retrouver l’alignement, c’est revenir à ses valeurs, à ses besoins, à ses vérités. C’est se demander : qu’est-ce que je veux vivre, et pourquoi ? Un coach peut t’aider à clarifier, mais la décision de t’honorer, elle, vient de toi. Et surtout : avancer sans culpabilité, c’est comprendre qu’on peut être ambitieux sans être dans la pression. On peut évoluer sans s’épuiser. Ce que je transmets en tant que coach, je me l’applique à moi-même : la réussite n’a de sens que lorsqu’elle respecte l’humain derrière.

• Après toutes ces rencontres et transformations que tu as vues, qu’est-ce que tu as appris sur l’humain et sur toi grâce au coaching ?

Le coaching m’a appris que l’être humain possède une force intérieure incroyable, même lorsqu’il pense être épuisé ou perdu. À travers mes clients, j’ai vu des transformations profondes, des prises de conscience puissantes, des renaissances. Le coaching révèle ce potentiel caché, il ne l’invente pas. Et sur moi, j’ai appris que la vulnérabilité est un atout pour un coach. Plus je suis authentique, plus mes accompagnements sont justes. Le coaching est une rencontre : avec l’autre et avec soi et grâce à ce métier, j’ai compris que l’évolution personnelle est un chemin infini. Un coach avance toujours, parce qu’il apprend de chaque personne qu’il accompagne.