Digital détox ou mytho : on a coupé nos téléphones 72 heures
Trois jours sans écran : un pari presque impossible dans une vie rythmée par les notifications. Pourtant, couper le flux digital, c’est aussi s’offrir un rendez-vous avec soi-même.
“Je ne pourrais jamais.” C’est souvent la première réaction quand on parle de couper ses écrans. Pourtant, de plus en plus de personnes testent la digital détox, que ce soit dans des retraites spécialisées ou par défi personnel. L’idée est simple : réduire, voire éliminer, l’usage des téléphones, ordinateurs et télévisions pendant une durée déterminée. Mais que se passe-t-il vraiment quand on se coupe du numérique pendant 72 heures ? Ni téléphone, ni ordinateur, ni télé. Trois jours pour mesurer si la déconnexion est une vraie libération ou juste un slogan bien marketé. Entre bienfaits réels, syndrome de manque et retours à la réalité parfois brutaux, j’ai testé l’expérience.

Jour 1 : le manque, entre frustration et habitudes
Le plus dur, c’est le début. Pas parce que je ne pouvais pas parler aux autres-je suis plutôt solitaire, donc l’absence de communication ne m’a pas trop pesé, mais parce que toutes mes petites habitudes ont disparu d’un coup. Scroller vite fait, regarder une vidéo pour souffler, poser une question et avoir la réponse tout de suite… Tout ça me manquait. C’était comme si mon cerveau tournait en rond à la recherche de ses “shoots digitaux”. Résultat : frustration, ennui, un peu d’agacement. Mais ça m’a forcée à rester dans le moment, même si c’était inconfortable. En temps normal, tout est à portée de main: une vidéo, un scroll, et hop, mon esprit décroche.
Jour 2 : le calme s’installe
À partir de la deuxième journée, la magie opère. Le sommeil devient plus profond, la concentration revient. On redécouvre des plaisirs simples : lire sans interruption, cuisiner sans musique en fond, discuter sans poser le téléphone sur la table, manger tranquillement. Je ressens une forme de lenteur que je croyais perdue, une temporalité plus humaine. Comme si mon esprit reprenait le rythme de mon corps, et non plus celui des notifications. Le cortisol, hormone du stress, baisse naturellement quand les notifications cessent de solliciter le cerveau en permanence. Ce jour-là, on commence à ressentir une forme de liberté, comme si le temps s’était ralenti.
Jour 3 : profiter sans capturer
Le troisième jour, je me suis surprise à voir les choses autrement. Je remarque les détails du quotidien: le bruit d’un café qui coule, le chant des oiseaux, les nuances d’un coucher de soleil. Normalement, j’aurais sorti mon téléphone pour prendre une photo. Là, je ne pouvais pas. Du coup, j’ai juste regardé. Et ça change tout. Quand on accepte que certains moments n’existent que dans nos yeux, ils deviennent encore plus précieux. Alors je le grave différemment, dans ma mémoire. Cette contrainte devient une force : sans appareil pour détourner mon attention, je suis vraiment là. C’est étrange, mais je savoure plus.
Le verdict
Alors, la digital détox, vraie libération ou coup de com’ ? Un peu des deux. Oui, ça m’a vraiment apaisée et permis de souffler. Mais si on rallume le téléphone et qu’on repart comme avant, ça ne sert pas à grand-chose. Le vrai défi, c’est de garder quelques habitudes après : pas de téléphone au réveil, pas de scroll avant de dormir, et s’autoriser des moments off.
Sources:
https://www.news-medical.net/health/Is-Digital-Detox-the-Answer-to-Technostress.aspx?
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0747563225000718?
https://www.news-medical.net/health/Is-Digital-Detox-the-Answer-to-Technostress.aspx?



