Oumayma Codial, quand la balle du changement passe par le sport féminin
À 31 ans, Oumayma Codial fait figure d’exemple pour une génération de jeunes Marocaines qui rêvent de sport de haut niveau. Née à Casablanca et formée en Italie, la centrale maroco-italienne a construit un parcours de haut vol dans le Volleyball.

C’est à San Donà di Piave, dans le club du Volley Pool Piave, qu’elle découvre le volley à seulement dix ans. Très vite, le talent parle : meilleure centrale d’Italie en catégorie M14, elle intègre la sélection italienne pré-juniores. Les bases sont posées — puissance, précision, mental d’acier.
À 17 ans, direction la France. Étudiante en sciences économiques à Mulhouse, elle rejoint l’ASPTT avant de poursuivre à Rixheim, jonglant entre études et compétition. Une trajectoire déjà marquée par la persévérance. En 2015, la consécration : la première convocation en équipe nationale marocaine, avec à la clé une belle sixième place au Championnat d’Afrique des Nations au Kenya.

Un parcours qui vole bien haut
Depuis, Oumayma ne cesse d’élever le niveau. Avec le Municipal Olympique Mougins, elle décroche la Coupe de France fédérale en 2016, puis rejoint le REC Volley à Rennes, où elle évolue toujours en Championnat Élite. Sur les parquets africains, elle brille : médaille de bronze aux Jeux Africains 2019, médaille de bronze au Championnat d’Afrique des Nations 2021 à Kigali — un palmarès qui en dit long sur sa constance et sa combativité.
Mais au-delà des médailles, Oumayma Codial incarne une vision : celle d’un sport féminin qui s’affirme, se structure et inspire. En parallèle de sa carrière, elle prépare un BTS en professions immobilières et s’investit dans la promotion du volley auprès des jeunes. Leader discrète, ambassadrice naturelle, elle veut prouver que réussite sportive et réussite personnelle peuvent avancer main dans la main.

Dans un monde où les athlètes féminines doivent encore se battre pour leur place, Oumayma Codial joue son propre match — celui de l’équilibre, de la passion et de la résilience. Et à en juger par sa trajectoire, la balle est bel et bien dans le camp du sport féminin marocain.



