Fatima Ezzahra Gardadi, la fonceuse qui a offert au Maroc sa première médaille mondiale sur marathon
Elle court pour la gloire, pour son pays, pour l’histoire. Fatima Ezzahra Gardadi n’a pas seulement franchi la ligne d’arrivée du marathon des Mondiaux de Budapest : elle a franchi une frontière symbolique, celle du possible. Le 26 août 2023, la jeune athlète marocaine a inscrit son nom en lettres de bronze dans le livre d’or du sport national, devenant la première femme marocaine médaillée mondiale sur marathon. Un exploit rare, puissant, inspirant.

Avant de conquérir les 42,195 km, Gardadi régnait déjà sur la piste. Championne du Maroc du 5 000 m en 2019 (15’24″99), elle a longtemps affûté son mental et sa foulée dans l’univers exigeant du fond. Puis, en 2022, elle s’élance sur la distance mythique du marathon à Marrakech : 2h 25′07″. Un premier test concluant, le déclic est lancé. L’année suivante, elle confirme à Rabat avec un temps quasi identique (2h 25′03″) et gagne son ticket pour les grandes scènes internationales.
À Budapest, c’est une battante qu’on découvre. Une coureuse au mental d’acier, capable de tout renverser dans les derniers kilomètres. Petite par la taille (1 m 61), immense par le courage. Elle résiste à la chaleur, à la fatigue, aux cadences infernales, et s’arrache jusqu’à la ligne pour décrocher le bronze, juste derrière deux Éthiopiennes redoutables.
Publication Instagram
Une médaille qu’elle dédie à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la Garde royale, et à tout le peuple marocain. Une déclaration simple mais lourde de sens, qui résonne avec fierté dans tout le royaume.
Aujourd’hui, Fatima Ezzahra Gardadi incarne une nouvelle génération d’athlètes marocaines prêtes à repousser les limites. Son parcours prouve que la transition du fond à la route n’est pas une question de hasard, mais de discipline, de patience et de travail acharné. Avec un record personnel autour de 2h 25′, elle a désormais les yeux rivés sur les Jeux Olympiques et les marathons majeurs.
Son moteur ? L’endurance, la résilience, et cette énergie pure qui donne envie de croire qu’au Maroc, les reines du bitume sont prêtes à écrire de nouveaux chapitres de légende.



