Tai Chi nous avons tout intérêt à l’intégrer
Longtemps perçu comme une pratique lointaine, presque mystique, le Tai Chi s’installe peu à peu dans les habitudes bien-être des Marocains. Entre respiration, concentration et mouvements lents, cet art chinois séduit celles et ceux qui cherchent une manière plus douce : mais redoutablement efficace d’entretenir leur corps et leur esprit.

Un art ancien qui parle au présent
Né en Chine il y a plusieurs siècles, le Tai Chi ou Tai Chi Chuan est à la fois un art martial, une méditation en mouvement et une gymnastique douce. Il se pratique lentement, en pleine conscience, au rythme du souffle. Pas besoin de cardio, de matériel, ni de performance. Le but ? Trouver l’équilibre entre énergie, souplesse et ancrage. Abdelaziz El Moudden, professeur de Tai Chi à Casablanca explique dans une interview à L’Opinion.
Les bienfaits prouvés du Tai Chi
Derrière la lenteur apparente, le Tai Chi cache une efficacité redoutable. Plusieurs études internationales (Université de Harvard, National Center for Complementary and Integrative Health, etc.) montrent que cette discipline améliore :
- L’équilibre et la posture, en renforçant les muscles profonds sans traumatiser les articulations ;
- La santé du cœur et des poumons, grâce à une respiration lente et régulière ;
- La concentration et la mémoire, car chaque geste doit être pensé, observé, maîtrisé ;
- Le mental, en réduisant le stress et l’anxiété de manière durable.
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Dans un article publié par L’Observateur du Maroc, la coach bien-être Soumia Guessous résume parfaitement :
Le Tai Chi, c’est comme un reset intérieur. Il rééduque le corps à respirer et le mental à ralentir.
Pourquoi le Maroc a tout à y gagner
Le stress, le manque de sommeil, la sédentarité ; ce trio empoisonne notre santé moderne. Le Tai Chi, lui, propose une alternative : apprendre à se poser, à écouter son souffle, à ralentir sans culpabilité.
Dans les grandes villes marocaines, comme Casablanca, Marrakech ou Rabat, des clubs commencent à proposer des séances en plein air, notamment dans les jardins ou les centres de yoga. Laila Benhamou, praticienne de Tai Chi à Rabat explique :
Les gens viennent d’abord pour le calme, mais ils restent pour la transformation intérieure
Et ce n’est pas réservé qu’aux seniors. De plus en plus de jeunes adultes s’y mettent, parfois pour compléter une pratique sportive plus intense (crossfit, course, fitness). Car le Tai Chi apprend quelque chose que peu d’activités enseignent : la patience.
Une réponse à notre rythme de vie
Dans un monde qui va à cent à l’heure, le Tai Chi offre une pause. Une manière de se reconnecter à soi. Les mouvements sont simples, mais précis. Ils demandent du relâchement, de la coordination, du souffle. En une heure de pratique, on sent le corps se détendre, les pensées s’apaiser, la respiration s’allonger. Ce n’est pas seulement un sport : c’est un apprentissage du calme. Comme le souligne un article du Lodj.ma :

Le Tai Chi, c’est une méditation en mouvement. Une manière d’harmoniser le souffle, le geste et la pensée.
Intégrer le Tai Chi, c’est investir dans sa santé
Le Tai Chi ne demande ni performance, ni compétition, ni matériel coûteux. Il demande juste une chose : la régularité. Quinze à vingt minutes par jour suffisent pour en sentir les effets : meilleure posture, respiration fluide, moins de tension nerveuse. Des médecins marocains commencent d’ailleurs à le recommander comme complément à la rééducation après certaines blessures, ou pour les personnes souffrant d’anxiété chronique.
Et si on l’intégrait dès l’école, ou dans nos entreprises ? Imagine : une pause Tai Chi à la place d’un café stressé. Une respiration consciente avant une réunion. Un geste simple, mais profondément humain.
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