L’équipe féminine d’Afghanistan au FIFA Unites Series : quand le football devient un acte de paix
Entre exil et renaissance : les Afghanes rejouent pour la paix. Elles ont fui les stades, mais jamais le jeu. Trois ans après l’effondrement de leurs rêves sous le régime taliban, les joueuses de l’équipe nationale féminine d’Afghanistan foulent à nouveau la pelouse, cette fois sur une terre où la tolérance n’est pas un mot creux : le Maroc.
La participation de l’équipe féminine Afghane au FIFA United Series, une initiative mondiale célébrant la paix à travers le football, dépasse la simple symbolique sportive. C’est un cri de liberté, lancé depuis un pays qui, lui, a su faire du sport féminin une vitrine d’émancipation.

Le Maroc, terre d’accueil et de symbole
Le choix du Maroc n’a rien d’anodin. Royaume d’équilibre, pays d’ouverture et de dialogue, il porte depuis des années un message de paix et de cohabitation. Sous l’impulsion royale, le pays a investi dans les infrastructures, les politiques sportives et la promotion des droits des femmes. Ici, les Lionnes de l’Atlas inspirent toute une génération. Et c’est sur ces mêmes pelouses que les Afghanes ont retrouvé le goût du jeu, celui qui unit quand tout sépare.
Leur présence à Casablanca, Rabat ou Marrakech a valeur de manifeste : le football féminin n’est pas une cause à défendre, mais une liberté à protéger.
Des crampons comme drapeaux
Pour ces jeunes femmes, jouer à nouveau sous les couleurs de leur pays, même en exil, relève de la résilience absolue. Leur capitaine, Khalida Popal, en a fait un combat mondial. Depuis le Danemark, elle milite pour que ces sportives puissent continuer à représenter l’Afghanistan, non pas celui de la peur, mais celui de l’espoir. Et quand elles pénètrent sur le terrain marocain, leurs crampons deviennent des drapeaux, leurs passes un langage universel, leurs sourires une victoire silencieuse sur l’obscurantisme.
Le Maroc, miroir d’un futur possible
Le Maroc montre la voie : ici, le football féminin est reconnu, soutenu et célébré. De Ghizlane Chebbak à Khadija Er-Rmichi, les figures du ballon rond incarnent un progrès concret, une modernité enracinée. Accueillir les Afghanes, c’est offrir au monde une leçon de fraternité sportive. C’est aussi rappeler que le ballon, rond et libre, ne connaît ni frontières ni interdits.
le ballon, rond et libre, ne connaît ni frontières ni interdits.
Le message du tournoi FIFA Unites prend alors tout son sens : unir au-delà des guerres, donner voix à celles qu’on a voulu faire taire.

Quand le football répare
Sur les terrains marocains, les Afghanes rejouent, mais surtout, elles respirent. Chaque frappe, chaque geste, chaque regard échangé raconte une revanche sur la peur. Leur présence ici n’efface pas les douleurs de l’exil, mais elle prouve que le sport peut guérir là où la politique échoue. Dans les gradins, les applaudissements résonnent comme une promesse : tant qu’il y aura un ballon à faire rouler, la liberté continuera de circuler.
En accueillant ces femmes, le Maroc ne signe pas seulement une page sportive, mais un chapitre d’humanité. Car dans ce tournoi où les nations s’unissent sous le même maillot de la paix, une vérité s’impose : le football, quand il se conjugue au féminin, devient bien plus qu’un sport. C’est un souffle. Une résistance. Une lumière dans la nuit.



