AS FAR : les Guerrières de Rabat prêtes à conquérir l’Afrique
La finale de la Ligue des Champions féminine CAF, c’est ce soir à 18h. Trois noms, trois forces, trois histoires : Doha El Madani, Nouhaila Benzina, Najat Badri. Les championnes marocaines entrent en scène.

L’AS FAR s’avance ce soir vers la finale de la Ligue des Champions africaine avec l’assurance d’une équipe taillée pour les grands rendez-vous. Loin de Rabat, en Égypte, dans l’atmosphère électrique du stade d’Ismaïlia, les Guerrières s’apprêtent à disputer un match qui peut redéfinir leur saison et rappeler leur statut continental. La pression est forte, l’enjeu immense, mais c’est précisément dans ces contextes que l’AS FAR se révèle.
Parmi les forces en présence, trois joueuses incarnent à elles seules l’identité du club : la jeunesse fulgurante, la résilience, l’expérience.
Doha El Madani : L’étincelle qui peut faire exploser une finale
Doha El Madani, 20 ans, est l’étoile montante qui bouscule tout sur son passage. Première Marocaine à inscrire un but dans une Coupe du Monde, lors du Mondial U17 en Inde, elle s’est imposée comme l’une des figures les plus prometteuses de sa génération. Elle possède un jeu vif, imprévisible, porté par une technique aussi fine qu’instinctive. Son passage en sélection nationale de futsal explique cette précision dans les petits espaces et cette capacité à éliminer. Depuis son premier match avec l’AS FAR en septembre 2023, elle progresse à une vitesse impressionnante. Son récent sacre de Meilleure Jeune Joueuse africaine lors des CAF Awards 2025 à Rabat vient compléter une ascension fulgurante. À Ismaïlia, elle sera l’arme capable de déstabiliser n’importe quelle défense.

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Nouhaila Benzina : Le mur calme qui porte une histoire plus grande qu’elle
En défense, Nouhaila Benzina incarne la solidité et l’histoire. En 2023, elle est entrée dans les annales en devenant la première joueuse à porter le hijab lors d’une Coupe du Monde féminine. Un moment devenu symbole d’inclusivité, qui a dépassé le cadre sportif. Sur le terrain, Nouhaila est avant tout une défenseuse d’une grande maîtrise : placements précis, interventions propres, calme à toute épreuve. Née à Kénitra, formée dans la rigueur, elle apporte une sérénité précieuse à l’arrière-garde de l’AS FAR. Dans une finale souvent tactique et tendue, sa capacité à résister à la pression et à gérer les temps faibles sera un élément clé.

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Najat Badri : Le cerveau du jeu et la gardienne de l’héritage de l’AS FAR
Au milieu, Najat Badri est la mémoire, la maîtrise et le moteur. Jouer à l’AS FAR depuis 2013 et maintenir un tel niveau, c’est rare. Badri collectionne les distinctions avec un palmarès que peu de joueuses africaines peuvent revendiquer : onze titres de championne du Maroc, neuf Coupes du Trône, une Ligue des Champions africaine en 2022 et même la Coupe de l’amitié Maroc–Émirats arabes unis en 2016. En sélection, elle est une habituée depuis 2007, avec cinq CAN disputées. Visionnaire dans le jeu, élégante dans la dernière passe, essentielle dans le tempo collectif, elle est la pièce qui équilibre et inspire. Une finale comme celle-ci, à Ismaïlia, est justement le type de rendez-vous où son expérience peut changer le destin du match.

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Ce soir, au stade d’Ismaïlia, ce n’est pas seulement un titre que l’AS FAR vient chercher. C’est une affirmation. Celle d’un club qui veut réaffirmer sa domination, celle d’un football marocain féminin en pleine ascension, celle d’une génération prête à écrire sa propre légende. Avec Doha El Madani, Nouhaila Benzina et Najat Badri en éclaireuses, les Guerrières de Rabat avancent vers ce choc avec la conviction des grandes équipes.
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À 18h, l’Afrique regarde. Ismaïlia retient son souffle. L’AS FAR s’avance vers son destin.



